Entre janvier 1941 et novembre 1942, le camp d’internement de Rivesaltes compte sept îlots. Le camp abritera dans des conditions épouvantables 17 500 personnes dont plus de la moitié étaient des réfugiés espagnols, des Tsiganes (7%) et des Juifs étrangers (40%). Les détenus ne peuvent circuler entre les îlots. Les hommes sont séparés des femmes et des enfants.
Les témoignages font état de conditions de vie dramatiques dans le camp et d’un immense désespoir, que l’on retrouve dans les photographies de Paul Senn.
Il documentera également la présence des œuvres de secours, autorisées à séjourner dans le camp. Certaines personnes, comme l’infirmière suisse Friedel Bohny-Reiter, sont internées volontaires dans le camp, afin de porter assistance aux enfants.
Outre le Secours suisse, sont présents la Cimade (Comité inter-mouvements auprès des évacués), les Quakers américains, l’OSE (Œuvre de secours aux enfants), le YMCA (Young Men’s Christian Association), l’ORT (Organisation Reconstruction Travail), le USC (Unitarian Service Commitee) et la Croix-Rouge.