L'EXPOSITION
Rivesaltes n'est pas un camp, mais plusieurs : un camp de réfugiés de la guerre civile espagnole, un camp pour les « indésirables » de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale, un camp de concentration pour les juifs déportés pendant le génocide, un camp de transit pour les Harkis après la guerre d'Algérie. L'histoire du camp est aussi celle des événements traumatisants qui ont marqué la seconde moitié du XXe siècle en France.
Pour comprendre comment les destins de ces hommes, femmes et enfants, déplacés de force, en internement arbitraire ou réfugiés, ont convergé, le grand tableau central de l’exposition propose un parcours à travers les fonctions successives de ce camp et les conditions de vie dans ces îlots infinis de baraquements. Sur les côtés de la salle, six grands panneaux reconstituent son histoire dans le contexte de la grande histoire du XXe siècle, marquée par les guerres et les violences contre les civils. Quatre grandes projections projettent sur les murs les images de ces hommes, femmes et enfants, dont on peut entendre les témoignages grâce aux tablettes fixées sur des pieds métalliques.
LA TABLE
« Nous avons privilégié l’exposition d’objets et de documents pour rendre l’exposition la plus accessible et attractive possible. » Thomas Fontaine, historien et commissaire de l'exposition permanente.
Dans l'axe central de la salle d'exposition, une table de près de 40 mètres de long dédiée à l'histoire du champ de Rivesaltes a été installée. Une douzaine de vitrines présentent des photographies, des documents administratifs et des ustensiles qui témoignent de la vie à la campagne. Il s’agit d’objets qui ont été donnés par les familles des témoins ou que le personnel du Mémorial a trouvés sur le terrain.
LES TÉMOIGNAGES
Devant chacun des quatre films projetés en grandes dimensions, vous trouverez neuf tablettes installées (36 au total) qui vous permettront d'entendre les voix de ceux qui ont connu le camp de Rivesaltes.
Ces témoignages ont été recueillis expressément pour l'exposition permanente du Mémorial.
« Le moment de la distribution du pain fut terrible ! Pendant deux ou trois bouchées supplémentaires, les gens se battaient férocement, car ils avaient faim. » Pepita de Bedoya, fille de républicains espagnols qui étaient dans le camp de Rivesaltes.
LES TOTEMS
Sur les murs, six panneaux lumineux replacent le terrain dans le contexte historique international. Les visiteurs pourront ensuite visionner un court métrage sur le thème. Le dernier panel traite des déplacements forcés de population aujourd’hui et rappelle que les camps continuent d’être, au XXIe siècle, un sujet d’actualité. L’histoire du camp de Ribesaltes est une clé qui nous aide à comprendre une réalité toujours présente.
CREDITS
Muséographie
Lydia ELHADAD
Scénographie
Jean-Marie LOMBARD – Agence Koya (Paris)
Historiens – Commissaires d'exposition
Denis PESCHANSKI
Thomas FONTAINE
Graphisme
Antoine ROBAGLIA & Nathalie BIGARD – Robaglia Design (Paris)
Productions audiovisuelles
José ALCALA - réalisateur
Youssef CHARIFI, Virginie CHARIFI, Corinne CARTAILLAC - Pages et
Images (Montpellier) – production
Recherche iconographique
Valérie MASSIGNON - XY Zèbre (Paris)
Conservation et restauration d'œuvres d'art
Anne RIGAUD