Lors des Première et Seconde Guerres mondiales, le père de Hocine, ses oncles et ses cousins portaient l'uniforme français. Hocine connaît la déception des Algériens en mai 1945. En août 1962, suite à l’assassinat de son voisin, qui travaille comme aide cuisinier dans une caserne, Hocine comprend qu’il risque sa vie, ainsi que celles de sa femme et de ses fils.
« Je me suis caché dans la camionnette d’un marchand de fruits et légumes. […] Il s'est arrêté en chemin pour vérifier son chargement et m'a ainsi découvert. Il a d'abord eu un geste de peur puis s'est frotté les yeux pour s'assurer que j'étais bien réel. Il n'a rien dit. J'ai lu dans ses yeux qu'il avait compris. Il m'a dit ensuite de ne pas bouger. J'étais terrifié. Il est revenu avec un thermos de café».
Fuite dans une camionnette, ©Serge Vollin, 2005, gouache sur carton, 35 x 50 cm.