« Il faut que j'en finisse avec cette écriture. Cela me fait dévier du droit chemin, ou au contraire me remet dans le droit chemin ? Je ne sais pas. En tout cas je veux travailler et être raisonnable. C'est ridicule, comme si je pouvais être raisonnable. »
« Je suis là, et je ne peux presque rien faire. »
Friedel Bohny-Reiter, née à Vienne en 1912, est morte à Bâle en 2001, peu après la parution de son Journal. Elle n’a que de 2 ans lorsque la Première Guerre mondiale éclate, et son père qu’elle connaissait à peine est tué au front. A la fin de la guerre, alors que misère et famine accablent Vienne, la Croix-Rouge organise des « trains d’enfants » pour la Suisse. Elle y sera alors accueillie, et après ses études décide de devenir infirmière. Elle s’engage au « Secours suisse aux enfants » qui l’envoie au camp de Rivesaltes.
BOHNY-REITER, Friedel, Journal de Rivesaltes : 1941-1942, Éditions Zoé, 2010, 176 p., ISBN : 978-2881826771